J’ai été très heureuse de parler aux étudiantes de sciences infirmières de l’hôpital Général à Ottawa de nouvelles approches pour aider les patients. On voit de plus en plus une ouverture de la médecine aux approches complémentaires pour le bénéfice des patients. On parle maintenant de la médecine intégrative. Déjà au Canada, 5 facultés universitaires de médecine ont incorporé des modules d’information sur les approches complémentaires. Il existe des organismes de recherche dédiés à l’étude des effets procurés par les approches complémentaires.
Une collaboration qui fonctionne aux États-Unis
En Californie, l’Institute for Health and Healing, établi en 1994 par un centre médical, dessert maintenant 4 hôpitaux et 50 000 patients par année. Il offre une panoplie d’approches alternatives et reçoit systématiquement tous les patients avant une chirurgie. Par la pratique de techniques de relaxation et de visualisation, les patients réduisent l’anxiété, la douleur, les pertes sanguines et accélèrent leur guérison, de sorte qu’ils quittent l’hôpital 1 à 2 jours plus rapidement. Le système médical aussi en ressort gagnant. Un autre centre établi par l’Université de Californie, le Irvine Medical Center, offre le même type de service.
Une collaboration désirée dans le traitement du cancer
De nombreuses études démontrent que la majorité des gens atteints de cancer bonifient leurs traitements médicaux par une technique complémentaire. Une étude faite en Alberta en 2002 démontre que 49% des personnes atteintes de cancer colorectal ont eu recours à des approches complémentaires. Les approches les plus souvent utilisées sont les approches spirituelles et psychologiques, les vitamines et les plantes. Aux États-Unis le Simonton Cancer Center offre aux patients un espace pour partager ce qu’ils vivent et leur enseignent la visualisation pour mieux focusser l’impact de la chimio ou de la radio-thérapie. Il en résulte une diminution de 70% des effets secondaires des traitements.
Les infirmières canadiennes et le toucher thérapeutique
Le toucher thérapeutique est une technique où on ne touche pas au corps, mais simplement au champ énergétique. Il a été créé par une professeure en sciences infirmières de l’Université de l’état de New York, Mme Krieger. Il est maintenant reconnu et enseigné par l’Ordre des Infirmières du Canada.
Il est basé sur le fait que le corps est entouré d’un champ énergétique qui envoie des messages au corps. Lorsqu’il est perturbé, les messages sont brouillés et le corps perd son équilibre. En corrigeant les dysfonctions à la fois dans le corps et dans le champ énergétique, la guérison est accélérée.
Parce que le toucher thérapeutique est standardisé, on a peu faire des études scientifiques sur un grand nombre de patients et démontrer qu’il réduit la douleur, les maux de tête, qu’il augmente la relaxation, la qualité du sommeil, stimule le système immunitaire et corrige les états dépressifs. Corriger le champ énergétique est donc un élément qui permet le rétablissement de la santé.
Au Québec, on ne voit que peu de collaboration institutionnalisée entre la médecine et les approches complémentaires. Par contre, les gens sont à la recherche d’approches qui les soutiendront vers la santé. Certaines initiatives, telle que ma collaboration avec la Fondation québécoise du cancer l’an dernier, sont un début dans une approche qui supporteront toutes les facettes de l’individu vers la santé.